Moi j’dis ça, j’dis rien Le billet de Renan: Repli sur soi, mais pas sur tout
Pas de « manif pour tous » cette semaine. Que voulez-vous, fanfaronnent-ils, il faut savoir de temps en temps lever le pied, c’est le cas de le dire,…pour mieux revenir.
Tiens, une fois n’est pas coutume, nous allons parler d’autre chose que de notre beau pays. Cette autre chose, c’est un référendum.
Il y a quelques jours, en Suisse, à l’initiative d’un parti populiste de droite, les électeurs ont été invités à se prononcer sur l’immigration. Pourquoi s’intéresser à ce que dans ce pays on appelle une votation ? Parce que, non seulement,il faut toujours être attentif à ce qui se passe chez nos voisins européens, mais que par-dessus le marché le résultat de ce référendum doit nous interpeller particulièrement.
A une courte majorité les électeurs helvètes se sont prononcés pour « la fin de l’immigration de masse ».
Première remarque, l’immigration dont on parle concerne essentiellement, les italiens, les allemands, les portugais et les français.
Comme quoi, l’immigré ce n’est pas toujours celui qui vient d’Afrique ou d’Europe de l’Est, comme on en est persuadé dans beaucoup trop de chaumières de l’Union Européenne. Un jour ou l’autre, on est toujours l’étranger de quelqu’un.
Deuxième remarque, la quasi-totalité des « responsables », gouvernement, partis politiques, patronat, syndicats, etc, avaient appelé à voter NON à la question posée. Il s’est pourtant trouvé une majorité d’électeurs pour voter OUI.
C’est grave. Cela correspond à un dangereux repli sur soi, à une réelle xénophobie. La preuve, un seul parti en France s’est réjoui de ce résultat, c’est le Front National.
Comme quoil’égoïsme, la peur et l’ignorance conduisent trop souvent l’électeur à des choix irrationnels dont il sera la première victime.
Ils sont drôles quand même ces suisses. Ils veulent limiter le nombre de travailleurs étrangers mais leurs banques sont très avides de l’argent étranger. Propre ou sale, la finance n’est pas regardante, l’argent est le bienvenu dans leurs coffres.
Comment ça, ce n’est pas très moral. Vous savez la morale et les affaires… D’ailleurs chez eux il ne viendrait à l’idée d’aucun parti de proposer un référendum sur ce sujet- là. Non mais vraiment, moraliser ? Et puis quoi encore.